De la chanson d’amour comme de « divertissement », s’il en est, cet essai original considère l’oeuvre de Jacques Brel comme un réceptacle d’angoisses métaphysiques qu’il se propose de décrypter. Avec une liberté de ton où le mordant et l’ironie donnent le la, l’auteur s’attelle à délivrer une interprétation, hors des sentiers battus et « convenus », textuelle et musicale de cet univers et donc de Brel lui-même.
Des premières chansons non-abouties aux chefs-d’oeuvre absolus, l’oeuvre est un tout vivant,
organique dont on peut apercevoir les traits les plus achevés lors des prestations scéniques de
l’artiste et dans sa vie courante de nomade blessé. Les thèmes récurrents qui hantent l’oeuvre de Brel sont ici restitués : oppositions et contrastes entre les étouffoirs sociaux, matérialistes, et donc sédentaires, vomis par l’artiste, et les idéaux de voyage, d’amitié et de rêve, dont on trouve
l’incarnation, chez Maître Jacques, dans l’Enfance et l’Éden perdu du Far West.
C’est le dégoût essentiel, salutaire, qu’il éprouve, qui a permis au chanteur d’être sauvé par la
farouche lucidité que véhicule son oeuvre.
Éditeur et auteur, notamment dans le domaine de l’ethno-histoire appliquée aux Indiens d’Amérique du Nord, Olivier Delavault est en outre musicien. Ses années passées à la télévision, ses connaissances dans les milieux musicaux, son intérêt pour les répertoires français et anglo-saxons comme pour la musique « dite » classique, lui ont déjà permis de publier un Dictionnaire des chansons de Claude François, et une discographie détaillée du trompettiste Maurice André pour le livre que lui a consacré un de ses élèves, le soliste Guy Touvron.
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